Client : Klépierre
Project Management : DGLA, Roger Narboni
Lighting Design : Concepto
Montparnasse station was built in the late 1950s, set back from the old Gare de l’Ouest, which no longer exists. It is the only example of an emblematic Modernist Movement station in Paris. It is also the most interesting architectural element of the Maine-Montparnasse project completed by AOM under the rigorous direction of Edgard Pisani.
Primarily the work of Raymond Lopez and Michel Holley, Jean Dubuisson contributed by designing the residential units that make up part of the complex. In 1986, the station was transformed by Jean-Marie Duthilleul, who added the “Porte Océane”. This structure, a huge, circular glass arc, marks the axis of the composition. In the end, the competition we took part in, the objective of which was to restructure the station, posed the following question : how can a renovation project be carried out successfully in the context of this unique urban block, a vestige of a Modernist Paris rapidly decried and condemned, and now proscribed ?
What kind of dialogue can we have with it ? How can this architecture, so closely associated with its era, be brought into the 21st century and recast in a specific landscape, with its current and future functional urban constraints ?
The architectural concept consists of visually transforming a building, while at the same time respecting its form and history. In order to pay homage in this way, the constituent elements of its “Modernist” architectural style must be isolated and highlighted, and the more anecdotal, perhaps less successful parts eliminated. This process involves a series of subjective judgments… We chose to emphasize the last two floors of Raymond Lopez’s design, dedicated to offices, by highlightig the “suspended attic” aspect of his ribbon-like structure.
This facade is provided with a new, mother-of-pearl Emalit surface, the transparent parts of wich, in front of the existing windows, emerge from a cloud-like blur, an oceanic fragment of sky over the city of Paris…
Our proposal also highlights the curve of the “Porte Océane”, with a supple, undulating line of white drape hanging above it like a cloud.
La gare Montparnasse a été édifiée à la fin des années 1950, en recul par rapport à l’ancienne gare de l’Ouest, qui n’existe plus. Elle est le seul exemple d’une gare emblématique du Mouvement moderne à Paris. Elle constitue aussi l’élément architectural le plus intéressant du projet Maine-Montparnasse étudié par l’AOM sous la férule d’Edgard Pisani. Elle est l’œuvre de Raymond Lopez et de Michel Holley, avec la contribution de Jean Dubuisson pour l’immeuble de logements qui l’accompagne.
En 1986, la gare a été transformée par Jean-Marie Duthilleul, qui lui a adjoint la Porte Océane. Cet ouvrage marque l’axe de la composition, sous la forme d’un grand arc de cercle de verre.
Le concours auquel nous avons participé, qui avait pour objet la restructuration de la gare, posait finalement la question suivante : comment effectuer cette rénovation dans le contexte de cette unique île urbaine, vestige d’un Paris moderniste rapidement décrié, condamné et aujourd’hui proscrit ? Quel dialogue entretenir avec elle ? Comment emmener dans le XXIe siècle cette architecture qui témoigne fortement de son époque, en la réinscrivant dans un paysage et des contraintes urbaines fonctionnelles contemporaines et à venir ?
Le concept architectural consiste à apporter au bâtiment des transformations visibles, mais respectueuses de ses formes et de son histoire. Pour rendre cet hommage, il faut identifier les éléments constitutifs de cette architecture « moderniste » et les souligner, tout en éliminant les parties les plus anecdotiques, peut-être moins heureuses : il s’agit donc d’un jugement subjectif… Nous avons choisi de mettre l’accent sur les deux derniers niveaux de bureaux de l’ouvrage de Raymond Lopez, en mettant en valeur le côté « attique en suspens » de ce bandeau.
Cette façade est habillée d’un nouveau revêtement en Emalit blanc nacré, dont les parties transparentes, passant devant les fenêtres existantes, apparaissent dans un nuagé flou : c’est un morceau de ciel océanique venu rencontrer Paris…
Notre proposition souligne aussi la courbe de la Porte Océane en laissant flotter au-dessus la ligne souple d’un drapé blanc à plusieurs ondulations, créant un nuage flottant au-dessus du bâtiment.